Une « fosse commune » a été mise au jour à Izioum, a affirmé, jeudi 15 septembre au soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Cette ville a été reprise en début de semaine aux Russes par les forces ukrainiennes dans le cadre de la contre-offensive initiée par Kiev.
« Demain [vendredi], des journalistes ukrainiens et étrangers viendront à Izioum. Nous voulons que le monde sache ce qui se passe réellement et ce à quoi l’occupation russe a conduit. Boutcha, Marioupol, maintenant, malheureusement, Izioum… », a lancé M. Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne, sans donner de détails sur le nombre de personnes enterrées ni sur les causes de leur décès.
« Pas encore identifiés »
Serhi Bolvinov, un responsable de la police régionale, a parlé sur Sky News de « quatre cent quarante corps ». « Nous savons que certains ont été abattus, d’autres sont morts à cause de tirs d’artillerie, de traumatismes dus à l’explosion de mines. Certains sont morts dans des frappes aériennes. Nous avons également des informations selon lesquelles de nombreux corps n’ont pas encore été identifiés », a-t-il précisé sur cette chaîne de télévision britannique.
Mercredi, M. Zelensky s’était rendu dans la ville stratégique d’Izioum, d’où il a promis aux Ukrainiens la « victoire ». Il avait souligné que « la quasi-totalité de la région de Kharkiv », dans le nord-est du pays, était désormais « libérée », à la faveur d’une contre-offensive entamée au début de septembre.
L’enquête a commencé, « on doit avoir plus d’informations vérifiées et claires demain [vendredi] », a précisé M. Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne, tout en accusant Moscou. « La Russie laisse partout la mort derrière elle. Et elle doit répondre. Le monde doit vraiment tenir la Russie pour responsable de cette guerre. Nous allons tout faire pour cela », a-t-il lancé.